Letters in Exile
- a7prod7
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Les universitaires américains Gary Holcomb et Brooks Hefner ont compilé les correspondances de McKay. Disponible depuis le 2 septembre 2025 chez Yale University Press (en anglais uniquement, en espérant qu'un éditeur français propose un jour une traduction).

Quelques lettres sont à découvrir dans The Paris Review
Et un article de présentation dans Kirkus Reviews (traduction en dessous du texte original)
"The journeys of a Black literary modernist.
Claude McKay (1889-1948) is remembered for his poetry, journalism, memoirs, and fiction. His output also includes a prolific crop of letters. His correspondents were prominent intellectuals, artists, and activists such as Alain Locke, W.E.B. Du Bois, Langston Hughes, Jean Toomer, James Weldon Johnson, H.L. Mencken, Nancy Cunard, and Max Eastman, among many others. From widely dispersed archival sources, literary scholars Hefner and Holcomb have gathered McKay’s letters from 1916 to 1934, years he spent traveling in the Soviet Union, Europe, and North Africa. In a brief biographical summary sent to literary agent William A. Bradley, McKay wrote that he was born in Jamaica, came to the U.S. in 1912 to attend Tuskegee Institute, and left after six months, when he enrolled at Kansas State College. In 1914, he made his way to New York, where he ran a cabaret and, when that failed, took on odd jobs. Money troubles recur in his letters—sometimes he doesn’t eat for days—as does alienation. McKay, the editors assert, felt like an “outsider to national and cultural ideologies,” a severe critic of capitalism and “Imperial abomination.” Black, queer, politically radical, he “spent most of his life searching for what ‘home’ meant to him.” The letters reveal an intense, uncompromising man: “Life fascinates me in its passions,” he wrote to writer and socialist Eastman, a close friend. They reveal romantic and sexual liaisons, friendships made and broken, and his take on national character—he finds Russians warm-hearted and Arabs “curious and eager like keen knife blades.” Most definitely, his literary work consumes him. Judiciously annotated, introduced by a detailed biographical essay, and appended with a glossary of names, the collection will be an indispensable source for readers and researchers.
Letters cohere into a multifaceted portrait of a man and his times"
"Les parcours d'un moderniste littéraire noir.
Claude McKay (1889-1948) est connu pour ses poèmes, ses articles journalistiques, ses mémoires et ses romans. Il a également laissé derrière lui une abondante correspondance. Il a correspondu avec des intellectuels, des artistes et des militants de premier plan tels qu'Alain Locke, W.E.B. Du Bois, Langston Hughes, Jean Toomer, James Weldon Johnson, H.L. Mencken, Nancy Cunard et Max Eastman, parmi tant d'autres. À partir de sources d'archives très dispersées, les spécialistes en littérature Hefner et Holcomb ont rassemblé les lettres de McKay écrites entre 1916 et 1934, années qu'il a passées à voyager en Union soviétique, en Europe et en Afrique du Nord. Dans un bref résumé biographique envoyé à l'agent littéraire William A. Bradley, McKay écrit qu'il est né en Jamaïque, qu'il est arrivé aux États-Unis en 1912 pour fréquenter le Tuskegee Institute et qu'il est parti six mois plus tard pour s'inscrire au Kansas State College. En 1914, il s'est rendu à New York, où il a tenu un cabaret et, lorsque celui-ci a fait faillite, il a accepté des petits boulots. Les problèmes d'argent reviennent souvent dans ses lettres – il lui arrive parfois de ne pas manger pendant plusieurs jours – tout comme l'aliénation. Selon les éditeurs, McKay se sentait comme un « étranger aux idéologies nationales et culturelles », un critique sévère du capitalisme et de « l'abomination impériale ». Noir, homosexuel, politiquement radical, il « a passé la majeure partie de sa vie à chercher ce que signifiait pour lui le mot « chez soi ». Les lettres révèlent un homme intense et intransigeant : « La vie me fascine par ses passions », écrivait-il à Eastman, écrivain et socialiste, qui était un ami proche. Elles révèlent des liaisons amoureuses et sexuelles, des amitiés nouées et rompues, ainsi que son point de vue sur le caractère national : il trouve les Russes chaleureux et les Arabes « curieux et avides comme des lames de couteau acérées ». Il ne fait aucun doute que son œuvre littéraire l'accapare entièrement. Judicieusement annotée, introduite par un essai biographique détaillé et accompagnée d'un glossaire des noms, cette collection constituera une source indispensable pour les lecteurs et les chercheurs.
Les lettres s'assemblent pour former le portrait multifacette d'un homme et de son époque.
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