Voici une autobiographie concise de McKay, dans une lettre, postée de Marseille, le 4 juin 1927, répondant à son agent pour une bio pour accompagner une photo de McKay de Berenice Abbott qui apparaîtrait dans "Home to Harlem » (Source Gary Holcomb) :
@Berenice Abbott / Beinecke Rare Book & Manuscript Library
Lettre : @Beinecke Rare Book & Manuscript Library
"J'espère que vous avez reçu les photos de Mlle Abbott. Matériel supplémentaire à mon sujet : pendant la guerre, j'ai travaillé pendant un temps sur le chemin de fer. Avant ça The Seven Arts et le magazine Pearson de Frank Harris ont publié certains de mes poèmes. En 1919, je suis allé en Europe pour visiter les Pays-Bas, la Belgique et Londres, où je suis resté plus d'un an et j'ai sorti un petit livre de poèmes, "Spring in New Hampshire" avec Grant Richards. Je suis revenu en Amérique en 1921 et Max Eastman m'a engagé pour aider sur le Liberator. Harcourt, Brace a publié « Harlem Shadows » en 1922 » [sic] et à l'automne, je suis reparti pour l'Europe en travaillant comme pompier. J'ai atterri à Liverpool et je suis allé à Londres. Traversé à Berlin où j'ai rencontré Eden et Cedar Paul qui allaient en Russie. Un écrivain anglais, un ami à moi, a réussi à me procurer un passeport pour aller aussi en Russie. J'y suis resté environ six mois à Moscou, Petrograd, et j'ai passé un bon moment avec les poètes ivres. Je suis revenu en Allemagne en 1923 et j'y suis resté six mois. J'ai écrit un certain nombre de poèmes pendant cette période mais je les ai tous perdus à Marseille l'été dernier, quand ma valise a été volée. En 1924 je suis allé à Paris. J'étais fauché et j'ai posé pendant un temps comme mannequin. Puis je suis tombé malade, j'ai pris froid en posant nu dans un studio froid. Un groupe de libéraux m'a envoyé dans le Midi. Je suis retourné à Paris en 1925. J'avais écrit un roman mais il ne "s'est pas passé. ” À l'automne, je suis revenu sur la Côte d'Azur. J'ai passé la plus grande partie de 1926 ici à Marseille, à exister comme je le pouvais, à faire une journée de travail sur le quai et parfois à toucher un petit chèque pour un poème. J'ai vécu la plupart du temps dans le Quartier Réservé avec des Noirs d'Amérique, britanniques, français, portugais et des Antilles. C'est alors que j'ai eu l'idée de faire un roman autour d'eux avec le Vieux Port comme toile de fond. J'ai écrit des nouvelles courtes en 1925-26, quelques unes pendant la période marseillaise. Mme Bullitt [Louise Bryant] les a emmenés en Amérique pour moi à l'automne 1926 et, bien sûr, « Home To Harlem », le roman est né de votre suggestion de développer la petite histoire de ce nom. Je suis désolé de devoir écrire avec un stylo, mais ma machine à écrire a encore mal tournée. » Claude McKay, Marseille
@Berenice Abbott
Comments